Entreprise de contrôle de la qualité de l'air intérieur

Pour vérifier la qualité de l’air intérieur, nous mettons en place différentes analyses qui permettront d’adopter des solutions adaptées aux éventuels problèmes et dysfonctionnements.

 

Ces analyses varient en fonction de vos besoins ou de votre cahier des charges, que vous soyez par exemple un ERP ou que vous répondiez à des normes HQE.

 

Dans la QAI, certaines mesures sont systématiques et prioritaires, d’autres plutôt optionnels. Avant de lancer une campagne d’analyse il convient de bien définir, en fonction de la nature du bâtiment et de vos objectifs les éléments à contrôler.

 

 

Voici une liste des éléments qu'il est possible de mesurer, nous les avons classés en deux catégories, (prioritaires et optionnels). Ces catégories sont évidemment à nuancer en fonction de l'activité de chaque établissements.

Les paramètres à mesurer en priorité :

Le dioxyde de carbone (CO2)

 Les niveaux de concentration sont en relation avec la présence humaine et la respiration, et peuvent être mesurés en continu au niveau des voies respiratoires à l'aide d'un analyseur portatif et compact fonctionnant sur le principe de l'absorption infrarouge non dispersif (NDIR).

 

 La mesure des concentrations s'étale sur une période de 5 jours, généralement du lundi au vendredi. Toutefois, pour la courbe de CO2, seules les valeurs enregistrées durant la période d'occupation normale du local étudié sont prises en compte. Les mesures sont enregistrées toutes les 10 minutes, correspondant à la moyenne des 10 dernières minutes.

 

 La courbe de concentrations en CO2 présente les périodes durant lesquelles les seuils (fixés à 1000 ppm et 1300 ppm) ont été dépassés. Elle permet également d'observer les diminutions de concentrations en CO2, reflétant ainsi l'efficacité du système de ventilation.

 

 Lorsque la concentration en CO2 dépasse le seuil de 1000 ppm, il est recommandé de mettre en place un système de régulation du renouvellement d'air pour améliorer la qualité de l'air intérieur.

Le Monoxyde (CO)

Le monoxyde de carbone est un gaz inodore, invisible et non irritant qui résulte de la combustion incomplète de matières carbonées telles que le gaz naturel, le bois, l'essence, etc. Il se propage rapidement dans l'environnement, et la gravité de l'intoxication au monoxyde de carbone peut varier en fonction de la quantité inhalée.

 

  L'analyse du monoxyde de carbone permet de déceler d'éventuels dysfonctionnements des appareils de combustion, ce qui la rend particulièrement importante dans les habitations résidentielles (garage attaché, poêle à bois, etc.). En revanche, son intérêt est moindre dans les bâtiments tertiaires, sauf s'ils sont situés à proximité d'un parking, par exemple.

 

 Les concentrations en monoxyde de carbone sont mesurées en continu à hauteur des voies respiratoires à l'aide d'un analyseur portatif et compact fonctionnant sur le principe de l'absorption infrarouge non dispersif (NDIR) ou de capteurs électrochimiques. Les mesures sont enregistrées avec une fréquence d'acquisition d'une valeur moyenne toutes les 15 minutes pendant 5 jours, et sont représentées sous la forme d'un profil de concentration en CO.

 

Il est nécessaire de faire un diagnostic de l’installation si la concentration en CO est supérieure à 10mg/m3 pendant plus d’une minute.

L'indice de contamination particulaire

 Selon la définition de la norme NF EN ISO 14644-1, une particule est un objet solide ou liquide qui, dans le cadre de la classification de la propreté de l'air, appartient à une distribution cumulée basée sur une taille de limite inférieure comprise entre 0,1 µm et 5 µm.

 

 La mesure des contaminants particulaires de l'air par le comptage particulaire permet de détecter d'éventuels dysfonctionnements des installations techniques du bâtiment. Cette opération est effectuée à l'aide d'un compteur optique de particules de l'air équipé d'une diode laser et ayant un débit minimal de 2,8 L/min. Les particules mesurées ont un diamètre aérodynamique égal ou supérieur à 0,5 µm et à 1 µm.

 

 Dans chaque local examiné, la stratégie de mesure reste la même et suit les recommandations qui préconisent de prendre un maximum de 2 points de mesure pour les locaux dont la surface au sol est inférieure à 20m2 et un maximum de 5 points de mesure pour les autres locaux.

 

 Afin de s'assurer d'une exposition des occupants la plus fidèle possible, le prélèvement doit être réalisé de manière précise en ciblant les postes de travail sans que le compteur ne soit directement positionné dessus. Cela permet de bien caractériser le comptage particulaire de l'ambiance générale du local et pas seulement de son activité spécifique.

 

 Le nombre de points de mesure extérieurs est déterminé en fonction du nombre de prises d'air neuf et de leur emplacement. En effet, il est nécessaire d'avoir un point de mesure pour chaque prise d'air neuf et pour chaque emplacement correspondant.

 

 La méthode de prélèvement consiste à effectuer trois mesures consécutives sur chaque point de mesure repéré, pour collecter un total de trois litres d'air.

 

 La concentration maximale en particules de diamètre aérodynamique supérieur ou égal à 0,5 µm est fixée à 35 200 000/m3 d’air, tandis que pour celles supérieures ou égales à 1 µm, la limite est de 8 320 000/m3 d’air. Si les mesures indiquent des valeurs supérieures à ces limites, il est recommandé de procéder à une mesure gravimétrique en PM2,5.

 

Flore bactérienne

 La flore bactérienne est constituée de toutes les espèces bactériennes présentes sur la peau ou les muqueuses d'une personne. Le comptage de cette flore permet essentiellement d'évaluer l'occupation et l'activité récente des zones étudiées.

 

La quantité de bactéries que nous émettons naturellement dans l'air est importante, principalement due à la perte de notre peau, la parole, la toux ou les éternuements. Le dénombrement des bactéries permet de vérifier l'efficacité du renouvellement de l'air et de s'assurer que les cellules bactériennes accumulées dans l'air intérieur sont éliminées. Cette méthode permet également de détecter un défaut de propreté des locaux et des installations de climatisation/ventilation.

 

La sélection de l'emplacement et du nombre de points de prélèvement est effectuée de manière à obtenir des résultats les plus représentatifs possibles de l'ensemble du bâtiment. En outre, pour servir de référence, un échantillon d'air extérieur est prélevé à proximité de la prise d'air frais.

 

Le dénombrement des bactéries revivifiables dans l'air est réalisé en prélevant de l'air avec un impacteur à cribles. Le débit utilisé est de 100 L/min et le milieu de culture est solide et gélosé. Après prélèvement, les bactéries sont cultivées pendant 48 heures à 37°C sur un milieu gélosé standard, tel que le trypto-caséine-soja. Les résultats obtenus sont exprimés en nombre d'unités formant colonies (UFC) bactériennes par mètre cube d'air.

 

Dans les bâtiments, qu'ils soient climatisés ou non, il est préconisé de ne pas dépasser une limite de 1000 unités formant colonies (UFC) bactériennes par mètre-cube d'air pour garantir une bonne qualité de l'air. Si les résultats du dénombrement des bactéries revivifiables dans l'air dépassent cette valeur, il est recommandé de vérifier si le renouvellement d'air est suffisant, de contrôler l'état de propreté de la prise d'air neuf et du caisson de la CTA, ainsi que des gaines, des grilles, des diffuseurs et des ventilo-convecteurs dans les locaux. Tout autre source de contamination devra également être prise en compte.

 

Flore fongique

La notion de fongique se réfère aux composants naturels liés aux champignons. Le comptage de la flore fongique permet ainsi d'évaluer l'efficacité de la filtration de l'air par les systèmes de traitement d'air.

 

La quantification de la flore fongique permet d'évaluer l'efficacité du système de filtration d'air en s'assurant de la capture adéquate de la flore fongique extérieure, ainsi que de détecter la présence de spores fongiques provenant de sources d'humidité ou de moisissures intérieures. Pour obtenir des résultats représentatifs de l'ensemble du bâtiment, la localisation et le nombre des points de prélèvement sont soigneusement choisis. 

 

Afin de réaliser le dénombrement des spores fongiques revivifiables dans l'air, on utilise un impacteur à cribles pour prélever l'air sur un milieu gélosé solide à un débit de 100 L/min. Il est également important de prélever un échantillon d'air extérieur à proximité de la prise d'air neuf pour référence.

 

 Une fois l'échantillon prélevé, les spores fongiques sont cultivées pendant 7 jours à une température de 25°C et dénombrées sur un milieu gélosé spécifique. Les résultats sont ensuite exprimés en nombre d'unités formant colonies (UFC) fongiques par mètre-cube d'air.

 

 Il convient de souligner certains éléments qui peuvent constituer une source directe d'apport extérieur de spores fongiques, afin d'interpréter correctement les résultats. Parmi ceux-ci, on peut citer la présence de plantes d'intérieur, une accumulation de poussière importante ou la possibilité d'ouvrir les fenêtres.

 

 

Les résultats de la mesure de la flore fongique ne doivent pas dépasser 100 UFC/m3 dans les bâtiments climatisés et 1000 UFC/m3 dans les bâtiments non climatisés. Si les valeurs dépassent ces seuils, il est recommandé de vérifier l'état de l'empoussièrement et l'étanchéité des filtres des centrales de traitement d'air (CTA) qui répartissent l'air dans le bâtiment. En outre, des mesures comparatives peuvent être effectuées près de la prise d'air neuf pour évaluer une éventuelle augmentation des spores fongiques par rapport à l'air extérieur.

 

Pour les bâtiments non climatisés (absence de traitement de l’air), si la valeur maximale préconisée est dépassée, l’Anses préconise de rechercher les causes (sources d’humidité).

L'indice COv (composés organiques volatils)

Les COV sont caractérisés par leur grande volatilité et leur facilité à se répandre dans l’atmosphère, entraînant des impacts directs ou indirects dur l’environnement et les êtres vivants.

 

On peut mesurer ce paramètre de deux façons. Il est recommandé de garder la même méthode si des mesures ont déjà été effectuées pour pouvoir faire des comparaisons dans le temps.

 

La première méthode de mesure est effectuée à l’aide d’une méthode par prélèvement passif sur un adsorbant. La quantité de COV piégée est thermodésorbée, puis séparée en chromatographie en phase gazeuse. On peut utiliser la Spectrométrie de Masse (SM) pour l’analyse de ces échantillons.

 

La seconde méthode est effectuée à l’aide d’une méthode par prélèvement passif sur un adsorbant. La quantité de COV piégée est thermodésorbée, puis séparée en chromatographie en phase gazeuse et quantifiée par un détecteur à ionisation de flamme. On peut utiliser la Spectrométrie de Masse (SM) ou la double détection SM/FID pour analyser ces échantillons.

 

La valeur de l’indice COV obtenue dépend des méthodes d’échantillonnage, d’analyse et de quantification utilisées. Il faut donc l’interpréter en tenant compte de la description complète de ces méthodes.

 

La valeur cible de confort est inférieure ou égale à 300 µg/m3.

 

Entre 300 et 1 000 µg/m3, il n’y pas d’impact spécifique, il est juste recommandé d’augmenter la ventilation.

Entre 1 000 et 3 000 µg/m3, il faut rechercher des sources et augmenter la ventilation.

Entre 3 000 et 10 000 µg/m3, les impacts sont majeurs.

 

Au-dessus de 10 000 µg/m3, la situation est devenue inacceptable, il faut réagir au plus vite.

Le formaldéhyde

Le formaldéhyde est une substance chimique qui se présente sous forme de gaz incolore et inflammable à température ambiante. Il peut provoquer des irritations des yeux et des voies respiratoires.

 

La mesure sur 5 jours est effectuée avec des échantillonneurs passifs. Le formaldéhyde migre jusqu’à la surface de piégeage imprégnée de 2,4-dinitrophenylhydrazine (absorbant) où il est retenu sous forme d’hydrazone stable. L’hydrazone formé est désorbé au moyen d’un volume défini d’acétonitrile.

 

Ensuite, la solution est analysée par chromatographie en phase liquide à haute performance (HPLC) avec détection ultraviolet (UV) ou détecteur à barrettes de diode.

 

On compare ensuite les concentrations mesurées aux valeurs repères d’aide à la gestion de l’air des espaces clos recommandées par le Haut Conseil de la Santé Publique (2009).

 

Si la teneur est égale ou inférieure à 10 µg/m3, cela témoigne d’une très bonne qualité d’air en ce qui concerne ce polluant. Depuis 2012, c’est la teneur recommandée pour tous les bâtiments neufs et pour les bâtiments existants depuis 2019.

 

50 µg/m3 est la valeur maximale admissible pour une exposition de longue durée. Au-delà de cette valeur, il faut informer les occupants et identifier les sources principales et engager des actions appropriées pour les réduire. Tout ça dans un délai de quelques mois.

 

 

Une teneur supérieure à 100 µg/m3 doit conduire « à une action corrective rapide, au cours du mois suivant le résultat ».


Les paramètres à mesurer optionnels :

Le dioxyde d'azote (no2)

D’après l’OMS, une exposition au dioxyde d’azote à long terme pourrait altérer la fonction pulmonaire et augmenter les risques de troubles respiratoires.

 

La mesure du NO2 est mise en œuvre sur une durée minimale de 7 jours et suit la méthode de mesure par prélèvement par diffusion passive. Cette méthode est préconisée pour la comparaison de mesures à la valeur guide long terme proposée de 20 μg/m3.

 

On réalise le prélèvement sur un support imprégné d’absorbant : la triéthanolamine. Le dioxyde d’azote est chimioabsorbé par la triéthanolamine sous forme de nitrites qui sont ensuite analysés par spectrophotométrie visible ou chromatographie ionique.

 

Le benzène

Le benzène est un liquide incolore très volatil et est souvent retrouvé dans le secteur industriel.

 

On mesure sa concentration grâce à une méthode par prélèvement passif sur un adsorbant. La quantité de COV (composés organiques volatiles) piégée est ensuite thermodésorbée, puis séparée en chromatographie en phase gazeuse et quantifiée par un détecteur à ionisation de flamme.

 

Pour l’analyse de ces échantillons, on peut utiliser la Spectrométrie de Masse (SM) ou la double détection SM/FID. On peut déterminer la masse en benzène grâce à l’analyse de la cartouche.

 

Les concentrations mesurées sont comparées aux valeurs repères d’aide à la gestion dans l’air des espaces clos recommandées par le Haut Conseil de la Santé Publique (2010). Des teneurs égales ou inférieures à 2 μg/m3 témoignent d’une bonne qualité d’air vis-à-vis du benzène. Cependant, il faut toujours essayer de réduire ses concentrations au niveau le plus bas raisonnablement possible car ce polluant est un cancérogène sans seuil d’innocuité.

 

En plus de cette valeur cible, il faut identifier les sources intérieures responsables pour essayer de trouver des solutions appropriées qui permettraient de réduire les émissions. Sinon, il faudrait instaurer des procédures de ventilation des locaux afin de diminuer les niveaux intérieurs. Il est aussi possible d’évaluer la contribution extérieure. On atteint une valeur d’action rapide à 10 μg/m3. Au-delà, les sources en cause doivent être identifiées et neutralisées rapidement pour que les teneurs intérieures soient en-dessous de la valeur cible de 2 μg/m3. Un délai de mise en conformité de quelques semaines à quelques mois est accordé car l’objectif est de protéger d’un effet à long terme.

Les particules pm 2,5

Elles sont actuellement les plus impliquées dans les problèmes sanitaires.

 

On prélève les particules de manière active par aspiration d’air, filtration et impaction pendant 5 jours consécutifs d’occupation avec un appareil équipé d’un échantillonneur prélevant les particules fines (PM2,5).

 

Les filtres sont ensuite analysés en laboratoire où on ls pèse avant et après prélèvement afin de déduire la concentration massique des particules de diamètre inférieur à 2,5 µm (PM2,5).

 

On compare les concentrations mesurées (sous forme d’une valeur moyenne intégrée sur 5 jours) aux valeurs repère d’aide à la gestion dans l’air des espaces clos recommandées par le Haut Conseil de la Santé Publique.

 

L’objectif cible est de 18 µg/m3, avec des valeurs dégressives de 2 µg.m-3 tous les deux ans pour atteindre 10 µg.m-3 à échéance de 2025

La valeur d’action rapide, quant à elle, se situe à 50 µg/m3.

 

Les actions correctives ont pour but d’identifier les sources et de faire diminuer le niveau de concentration des particules dans les bâtiments concernés pour qu’il atteigne une concentration inférieure à 10 µg/m3 par amélioration de la filtration. Le délai pour engager le diagnostic et pour définir ces actions correctives portant sur les sources intérieures ne devrait pas aller au-delà de 3 mois.