Lorsque vous entrez dans une piscine couverte et que vous êtes accueilli par une forte odeur de chlore, vous ressentez une présence chimique qui peut sembler rassurante quant à la propreté de l'eau.
Cependant, cette odeur persistante est souvent le signe de la présence de substances chimiques dérivées du chlore, telles que la trichloramine (NCl3) et les trihalométhanes (THM). Ces molécules peuvent être nocives à exposition prolongée.
Comment se forment ces substances ?
Elles sont issues de la combinaison du chlore avec l’eau et les matières organiques (peaux, urines et autres).
Plus précisément le trichlorure d’azote (qui représente la majeure partie des trichloramines présents dans les piscines) est issu de la réaction entre les produits de désinfection tels que le chlore (Cl) et la matière organique contenant des résidus d’ammoniaque (Azote - N) dont l’urine dans l’eau, formant la molécule (NCl3).
Les trihalométhanes dont particulièrement le Trichlorométhane (CHCl3) sont formés par la réaction entre le chlore et l’eau. Ainsi, ils sont moins volatiles que les trichloramines et se trouvent en concentrations maximales à la surface de l’eau. Ceci étant, il reste évidemment dangereux pour les nageurs et peut également se communiquer dans l’air ambiant lorsqu’une forte fréquentation des bassins agite la surface de l’eau.
Quels sont les risques ?
Ces substances sont dangereuses pour la santé et plus particulièrement la santé respiratoire. De nombreux maîtres-nageurs témoignent qu’ils ressentent des irritations des yeux et de la gorge en périodes d’affluence ; ces symptômes peuvent même s’étendre jusqu’à l’extinction de voix ou des difficultés respiratoires telles que l’asthme. Ainsi cette odeur témoigne bel et bien du fait que l’eau de la piscine est entretenue mais elle indique également que l’air respiré par le personnel n’est pas aussi sain qu’il devrait l’être.
Que dit la loi ?
Ces risques sont très pris au sérieux par l’administration. Un décret surveillance QAI (qualité de l’air intérieur) en ERP (établissements recevant du public) en date du 1er janvier 2023 prévoit que les piscines sont soumises au dispositif de surveillance de la QAI propre aux locaux dits à pollution spécifique. En clair, il devient nécessaire de contrôler les niveaux de trichloramine et de trihalométhanes au moins une fois par an. Les résultats de ces contrôles permettent d’orienter le gérant de la piscine dans la marche à suivre pour l’assainissement de l’air : l’enjeu est d’établir des procédures adaptées à l’état effectif de l’air qui restent viables économiquement.
Dans ce but, nos équipes Dopl’air assurent les opérations de contrôle de ces deux substances, le trichloramine et les trihalométhane dans les piscines.
Notre procédure
Lorsque nous effectuons nos mesures de QAI en piscine, notre objectif premier est de contrôler la qualité de l’air respiré par les maîtres nageurs puisque c’est eux qui passent le plus de temps au contact de potentielles substances nocives.
Dans cette optique, nous installons nos pompes à air aux endroits qu’ils occupent le plus longtemps dans la journée (souvent les chaises surélevées près des plongeoirs). Ces pompes sont reliées à des tubes qui recueillent des échantillonnages des substances présentes dans l’air.
Signalées visuellement par de la rubalise, nos pompes restent en place au moins deux heures, suffisamment pour obtenir une mesure précise. Une fois qu'elles sont retirées par nos techniciens, les échantillons recueillis sont analysés en laboratoire et comparés aux horaires où elles ont été pompées et aux volumes d’air aspirés. Les résultats vous sont ensuite parvenus par le biais de votre contact à Dopl’Air.
N’hésitez pas à nous contacter pour toute demande relative à la QAI de votre piscine !
L'équipe Dopl'Air
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